TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   L’INFO EN CONTINU

L'Iran déclare les tentatives de la troïka européenne visant à réactiver les sanctions de l'ONU « légalement nulles et non avenues »

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. ©IRNA

Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, indique que les tentatives de la troïka européenne (Royaume-Uni, France et Allemagne) visant à réactiver les sanctions du Conseil de sécurité de l'ONU contre l'Iran sont « nulles et non avenues » et dénuées de toute valeur juridique.

Le haut diplomate iranien a tenu ces propos vendredi 26 septembre, s'adressant au Conseil de sécurité après un vote sur l'activation du mécanisme de « snapback » prévu par l'accord nucléaire de 2015, Plan global d’action commun (PGAC), entre l'Iran et d'autres pays, mécanisme qui rétablirait les sanctions.

Les États-Unis et leurs alliés, dont le trio européen, ont opposé leur veto à un projet de résolution sur la question afin de tenter de déclencher le rétablissement des sanctions d'ici le week-end.

Araghchi a rappelé que la République islamique d'Iran avait toujours agi en pleine conformité avec l'accord sur le nucléaire, le Traité de non-prolifération des armes nucléaires et l'accord de garanties du TNP, comme l'attestent 15 rapports de l'Agence internationale de l'énergie atomique.

Ce respect, a-t-il déclaré, a rendu illégales toutes les tentatives visant à ternir le programme nucléaire pacifique de l'Iran.

Le ministre des Affaires étrangères a également rappelé que les États-Unis et la troïka européenne tentaient de faire pression sur l'Iran en brandissant de « fausses allégations » sur son programme nucléaire, alors qu’eux-mêmes ils violent constamment l’accord nucléaire et le droit international.

Dans ce droit fil, il a mentionné comme exemples le retrait illégal et unilatéral des États-Unis de l'accord en 2018, le non-respect par la troïka de sa promesse de ramener Washington à l'accord, et les attaques américaines illégales et non provoquées contre les installations nucléaires iraniennes en juin.

En conséquence, Araghchi a qualifié la tentative de rétablir les sanctions du Conseil de sécurité de « flagrant abus de pouvoir ».

« Juridiquement nul, politiquement irresponsable et procéduralement vicié ».

Les vetos de vendredi, présentés dans ce contexte, sont également « juridiquement nuls, politiquement irresponsables et procéduralement vicié », a-t-il ajouté.

Le responsable iranien a également souligné que le 18 octobre marquerait automatiquement la « date de fin » prévue par la résolution 2231, qui a approuvé l'accord nucléaire. Toutes les sanctions liées au nucléaire « prendront fin définitivement » ce jour-là, a-t-il ajouté.

Araghchi a donc appelé le Secrétaire général de l'ONU à « éviter toute tentative de réactiver les mécanismes liés aux sanctions au sein du Secrétariat ».

« Les États-Unis ont trahi la diplomatie ; l'E3 l'a enterrée »

Le chef de la diplomatie iranienne a dénoncé les actions des États-Unis à cet égard, qu’il a qualifiées de « trahison de la diplomatie », tout en désignant la troïka comme étant la véritable partie responsable de son « enterrement ».

Araghchi a également condamné les alliés occidentaux pour avoir présenté une image déformée du programme nucléaire pacifique de l'Iran et repris « les allégations infondées du régime israélien ».

Il a dénoncé les attaques américaines contre les sites nucléaires, menées pour renforcer l'agression israélienne contre l'Iran, malgré l'ouverture de la République islamique à la diplomatie. Ce qui constitue, insiste-il, un autre exemple où la diplomatie iranienne a été « répondue par une agression ».

« L'Iran ne répond qu'au respect »

Les actes de l'Occident ont « anéanti toute la confiance qui restait » du peuple iranien, a-t-il déclaré, exhortant les pays occidentaux à corriger le cap.

Le ministre iranien des Affaires étrangères a souligné que l’Iran « ne cédera jamais à la pression. Nous ne répondons qu’au respect », a fait savoir Abbas Araghchi.

S'adressant aux journalistes après le vote, Araghchi a déclaré que la diplomatie « ne meurt jamais », mais qu'elle est « devenue plus difficile » au vu des actions hostiles menées contre la République islamique d'Iran.

Le responsable a souligné la longue histoire de trahisons envers la République islamique d'Iran par les États-Unis, malgré la possibilité donnée à la diplomatie.

« Nous avons eu de très mauvaises expériences dans nos négociations avec les États-Unis, et il n'y a aucune raison de leur faire confiance. »

Araghchi a cité le Leader de la Révolution islamique, l'Ayatollah Seyyed Ali Khamenei, qui avait judicieusement noté que « les négociations avec les États-Unis sont une impasse totale ». Le Leader « avait parfaitement raison de le dire », a-t-il déclaré.

Le responsable iranien a, par ailleurs, salué les pays qui ont voté en faveur de la prolongation de l’allègement des sanctions – la Chine, la Russie, le Pakistan et l’Algérie – pour avoir « choisi le bon côté de l’histoire » en laissant ouverte la porte au dialogue.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV