À la tribune de l’ONU, la Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) a lancé un avertissement solennel aux puissances occidentales, les exhortant à cesser leurs livraisons d’armes à l’Ukraine.
La Confédération de l’Alliance des États du Sahel (AES) a exhorté, vendredi 26 septembre, des États occidentaux à cesser de fournir des armes à l’Ukraine, au risque de contribuer à la promotion du terrorisme international.
C’est ce qui ressort du discours du général de division Abdoulaye Maiga, Premier ministre du Mali, s’exprimant au nom de la Confédération AES lors de la 80ᵉ Assemblée générale des Nations unies à New York.
« Dans ce contexte, certains États occidentaux doivent cesser de fournir des armes à l’Ukraine, au risque de contribuer à la promotion du terrorisme international. Pour d’autres, dont le régime français nostalgique de la colonisation et préoccupé par sa perte d’influence dans le Sahel, l’appui au régime ukrainien relève d’une manœuvre consistant à occuper l’attention de la communauté internationale sur la guerre en Ukraine, tout en sponsorisant les groupes terroristes évoluant au Sahel », a martelé Maiga.
Le chef du gouvernement malien a réitéré sa ferme condamnation du soutien ouvert et parfois exprimé publiquement de « sponsors » étatiques étrangers qui, selon lui, pour des motifs impérialistes déstabilisent l’espace confédéral pour des motifs impérialistes.
Il a ajouté que ces pays mettent à la disposition des groupes terroristes des conseillers, des moyens logistiques, et des armes et munitions tout en offrant des bases arrière situées dans certains pays voisins, en violation de toutes les règles internationales.
Maiga a souligné que « c’est le lieu pour renouveler la détermination pleine et entière de la Confédération AES à devenir une puissance régionale panafricaine, à poursuivre et à intensifier ses actions, en vue de bouter à jamais le terrorisme hors de notre espace commun, à consolider l’autorité de l’État, à protéger nos populations et leurs biens, et à assurer notre prospérité ».
Cette déclaration s’inscrit dans la continuité des actions juridiques envisagées par l’AES, qui avait précédemment examiné la possibilité de saisir la Cour internationale de justice (CIJ) concernant le soutien de l’Ukraine et de la France au terrorisme.
Les pays membres de l’AES ont également menacé d’engager des poursuites contre plusieurs médias occidentaux – France 24, RFI et TV5 Monde – qu’ils accusent de couverture partiale de la situation régionale.