Les membres du Parti travailliste britannique ont voté en faveur de la reconnaissance d’un génocide en cours à Gaza, adoptant une motion qui va directement à l’encontre de la position de la direction du Parti et du gouvernement britannique.
Cette motion, adoptée lors de la conférence du Parti travailliste à Liverpool, cite le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU, qui a conclu que « les autorités et les militaires israéliens ont commis le crime de génocide contre les Palestiniens à Gaza ».
Le rapport, publié le 16 septembre, indique qu’il existe des motifs raisonnables pour conclure que quatre des cinq actes de génocide, selon le droit international, ont été commis depuis octobre 2023.
La résolution adoptée, intitulée « Paix au Moyen-Orient 2 » et proposée par le syndicat Unison, engage un futur gouvernement travailliste à prendre des mesures plus fermes en réponse à la guerre à Gaza.
Suspension du commerce d'armes avec Israël
La motion propose de suspendre le commerce d'armes avec Israël afin de garantir que le Royaume-Uni ne soit pas complice de violations du droit international.
La motion appelle également au gel de l’accord commercial et de partenariat entre le Royaume-Uni et Israël et à l’usage de « tous les moyens raisonnablement disponibles » pour empêcher la poursuite du génocide.
Le chef du Parti travailliste et Premier ministre britannique, Keir Starmer, ainsi que des ministres du gouvernement, ont refusé de reconnaître qu’un génocide ait lieu à Gaza, insistant sur le fait que cette affaire devait être tranchée par les tribunaux.
Le gouvernement britannique a également déclaré « ne pas avoir conclu qu’Israël agissait avec une intention génocidaire ».
Cela place le mouvement populaire du Parti travailliste en opposition avec les dirigeants des deux Partis et la position générale du gouvernement britannique.
Bilan humanitaire à Gaza et réponse internationale
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a massacré plus de 66 000 Palestiniens à Gaza, principalement des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu la région inhabitable, provoquant famine et propagation de maladies.
En juillet, la Cour internationale de justice a déclaré illégale l’occupation du territoire palestinien par Israël et a appelé à l’évacuation des colonies de Cisjordanie et de Qods-Est.
