Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées spontanément mercredi soir, sur la Place de la République à Paris, pour réclamer la libération immédiate des passagers de la Flottille mondiale Sumud, arrêtés en mer par l’armée israélienne.
Réagissant à l’attaque israélienne sur le convoi humanitaire, les manifestants ont exigé le retour, dans les plus brefs délais, des ressortissants français et des députés arrêtés alors qu’ils se trouvaient encore dans les eaux internationales.
Parmi les personnes présentes, plusieurs figures de La France Insoumise (LFI), dont les députés Éric Coquerel et Manuel Bompard, ont pris la parole pour appeler notamment à des sanctions contre Israël, estimant qu’il s’agit de la seule voie possible.
« Aujourd’hui, il faut plus que jamais se rassembler pour dire que la seule solution, ce sont des sanctions à l’égard d’Israël, jusqu’à ce qu’il se retire de Gaza, que l’expansion des colonies de peuplement cesse en Cisjordanie, et qu’un État palestinien voie enfin le jour », a clamé Éric Coquerel, sous les acclamations de la foule.
Le député LFI s’est fermement opposé « à l’annexion de Gaza par Israël », estimant que « c’est l’objectif de guerre de Netanyahu ».
Des rassemblements similaires ont eu lieu en Italie, en Grèce et en Belgique, réclamant également la libération de l’équipage de la flottille interceptée en mer.
Chargée d’aide humanitaire et de fournitures médicales, la flottille a pris la mer courant septembre dans le but de briser le blocus israélien. C’est la première fois depuis des années que des dizaines de navires naviguent ensemble vers Gaza, où vivent environ 2,4 millions de Palestiniens, soumis à un blocus israélien depuis environ 18 ans.
Le régime israélien a durci ce siège le 2 mars en fermant tous les points de passage et en bloquant l’accès à la nourriture, aux médicaments et à l’aide, plongeant Gaza dans une famine extrême.
Depuis le 7 octobre 2023, l’armée israélienne a massacré plus de 66 000 Palestiniens, en majorité des femmes et des enfants. Les bombardements incessants ont rendu inhabitable le territoire assiégé, qui vit en même temps famine et propagation de maladies.