Des documents divulgués révèlent que l’Australie a exporté directement vers Israël plusieurs composants du chasseur F-35, contournant les centres mondiaux d’approvisionnement, alors même que l’armée israélienne poursuit sa guerre génocidaire à Gaza.
Le site Declassified Australia a publié mercredi 1er octobre un rapport indiquant que des registres détaillés de transport montrent un total de 68 expéditions de pièces de chasseurs F-35 acheminées par avion commercial d’Australie vers Israël entre octobre 2023 et septembre 2025.
Selon le rapport, la plus récente expédition a quitté Sydney il y a deux semaines, transportée dans la soute d’un vol de passagers régulier à destination de Tel-Aviv.
Les documents indiquent que les expéditions directes en provenance d’Australie ont fortement augmenté immédiatement après le 7 octobre 2023, date à laquelle Israël a déclenché sa guerre génocidaire contre la bande de Gaza, avec dix expéditions distinctes rien qu’en novembre 2023.
Sur les 68 expéditions documentées, 51 étaient destinées à la base aérienne de Nevatim, dans le désert du Néguev, qui abrite les trois escadrons israéliens de F-35, peut-on lire dans le rapport.
Le nombre réel d’expéditions pourrait être encore plus élevé, au moins 24 autres pièces conformes à des autorisations d’exportation précédentes expédiées pendant la même période.
La dernière expédition, envoyée à la mi-septembre 2025, contenait une plaque de lubrification d’admission d’air pour les chasseurs F-35.
Les registres de transport indiquent que l’exportation a été classée comme « biens militaires — pièces d’avion », ce qui met en évidence le soutien militaire direct que l’Australie apporte au régime israélien.
La cargaison a quitté Sydney pour Tel-Aviv seulement 24 heures après la conclusion d’une enquête des Nations unies affirmant que « les actions d’Israël à Gaza constituent un génocide ».
En dépit des preuves croissantes de livraisons directes de pièces de F-35 depuis des bases australiennes vers Israël, le gouvernement australien prétend à plusieurs reprises qu’il « n’a fourni ni armes ni munitions à Israël depuis le début de la guerre et depuis au moins les cinq dernières années ».
Cette révélation intervient moins de deux semaines après que l’Australie, avec la Grande-Bretagne et le Canada, a officiellement reconnu l’État de Palestine.
Les organisations internationales de défense des droits de l’homme ont constamment averti que l’envoi d’armes ou de composants militaires à Israël rend les États complices du génocide perpétré par le régime israélien à Gaza.