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L’UNRWA met en garde contre un « massacre à grande échelle » imminent perpétré par Israël dans la ville de Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le quartier d'Al-Rimal, au nord de Gaza, a été dévasté par les frappes aériennes israéliennes. ©UNICEF

Philippe Lazzarini, directeur général de l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), a averti que le régime israélien semblait préparer un « massacre à grande échelle » dans la ville de Gaza, dans le cadre d’un siège strict et d’attaques militaires de grande ampleur.

Lazzarini a lancé cet avertissement après qu’Israël, dans sa toute dernière tentative de forcer les Gazaouis à se déplacer vers le sud, a annoncé mercredi 1er octobre que « ceux qui resteront seront considérés comme des terroristes ou des partisans du terrorisme ».

Le chef de l’UNRWA a déclaré que de telles déclarations faisaient craindre des massacres. « [Ces] déclarations suggèrent des massacres planifiés à grande échelle avec davantage de femmes, d’enfants, de personnes âgées et de personnes vulnérables incapables de quitter leur foyer. »

Il a souligné qu’aucune autorité n’a « le droit de tuer des civils » et a averti qu’une inaction continue équivaudrait à une complicité dans ce que les enquêteurs de l’ONU ont déjà qualifié de génocide.

Ces propos interviennent alors que Gaza est confrontée à des bombardements et à un siège incessants.

Les hôpitaux ont signalé que les tirs et les frappes aériennes israéliennes ont tué 12 Palestiniens sur tout le territoire tôt vendredi, dont au moins sept dans la ville de Gaza.

Le complexe médical Nasser a confirmé trois autres décès lorsqu’un véhicule a été ciblé à Khan Younès.

Les responsables de la défense civile à Gaza ont déclaré que la fermeture de la route côtière de Rashid a coupé la seule voie restante pour que la nourriture et les médicaments atteignent la ville.

Selon The New Arab, environ 600 000 Palestiniens restent bloqués dans la ville de Gaza sous les bombardements.

Plus tôt cette semaine, le ministre israélien de la Guerre, Israel Katz, a ordonné à tous les habitants de la ville de Gaza d’abandonner leurs maisons et de se réfugier dans des camps de tentes dans le sud. « Quiconque reste sera pris pour cible », a-t-il averti, évoquant ainsi une « dernière chance » pour les civils de partir.

Beaucoup, cependant, ont refusé de fuir. « Nous ne partirons pas », a déclaré Hani, 24 ans, à Reuters. Il a décrit comment un drone israélien a largué des grenades sur le toit de son immeuble, mais a insisté sur le fait que sa famille resterait, craignant de ne jamais pouvoir revenir si elle partait.

Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a déclaré mercredi que les forces israéliennes avaient fermé la rue al-Rashid, la décrivant comme « l’une des artères vitales sur lesquelles les civils comptent pour se déplacer entre les gouvernorats de la bande de Gaza ». Cette mesure a encore renforcé les restrictions de circulation à l’intérieur de l’enclave assiégée.

Alors que l’agression israélienne s’intensifie, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) a annoncé qu’il suspendait ses opérations dans la ville de Gaza, après une interruption similaire de Médecins sans frontières (MSF) la semaine dernière.

 

Le bilan humain continue de s’alourdir. Le ministère de la Santé de Gaza a rapporté jeudi que la guerre génocidaire israélienne avait fait au moins 66 225 morts et plus de 168 000 blessés parmi les Palestiniens depuis octobre 2023.

Des études indépendantes suggèrent que le bilan réel pourrait dépasser les 100 000 morts. Récemment, une infirmière palestinienne a été blessée par balle à la tête par un drone israélien alors qu’elle soignait des patients à l’hôpital Nasser de Khan Younès.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV