Ils franchissent un nouveau cap dans leur soutien à Gaza. « En solidarité avec le peuple palestinien », quatre élus de La France insoumise annoncent ce samedi 4 octobre entamer une grève de la faim. Rima Hassan, Emma Fourreau, François Piquemal et Marie Mesmeur décident de se priver de nourriture jusqu’à nouvel ordre pour dénoncer leur kidnapping illégal.
Membres de l’équipage de la « Global Sumud Flottila », ils ont tenté de briser le blocus israélien visant la bande de Gaza, mais ont été interceptés par l’armée du régime sioniste, aux côtés de dizaines d’autres personnes parmi lesquelles des journalistes et des activistes. Au moment de leur arrestation, ils se trouvaient dans les eaux internationales, qui n’appartiennent à aucun État.
« Nos parlementaires sont retenus dans la prison de Netanyahu avec la Flottille et ont entamé une grève de la faim en solidarité avec le peuple palestinien », a fait savoir le mouvement fondé par Jean-Luc Mélenchon dans un communiqué.
Appelant à « la fin du génocide à Gaza », les quatre élus prennent à témoin l’opinion et demandent, pour obtenir leur libération, d’interpeller Emmanuel Macron. « Ils n’ont commis aucun crime, nous exigeons leur libération immédiate et sans condition comme celle de toute la Flottille », affirme le mouvement de gauche.
Sur ses réseaux sociaux, la députée européenne Emma Fourreau explique avoir entamé une grève de la faim en soutien à Gaza « affamée par Israël ».
Fin août, l’ONU déclarait pour la première fois la famine dans l’enclave palestinienne. 500 000 personnes s’y trouvent dans un état « catastrophique » dû à un manque de nourriture.
L’eurodéputée a été transférée à la prison de Ketziot, un centre de détention israélien situé dans le désert du Néguev et régulièrement pointé pour ses actes de torture et ses manquements à la dignité humaine.
Jean-Luc Mélenchon a accusé la France de « lâcheté » ce 4 octobre, en reprochant au gouvernement de ne pas faire « accompagner » les membres de la Flottille interceptés par « la marine de guerre ». D’autres pays ayant au contraire choisi d’escorter leurs ressortissants, 137 Turques et 26 Italiens sont rentrés chez eux ce 4 octobre.