Même après l’appel du président américain, allié fidèle d’Israël, à un cessez-le-feu avec le mouvement de résistance palestinien Hamas, les frappes aériennes israéliennes continuent de faire rage sur la bande de Gaza, tuant au moins 67 personnes.
Dans un dernier bilan publié le dimanche 5 octobre, le ministère de la Santé de Gaza a fait état d’au moins 67 Palestiniens tués dans les frappes israéliennes du jour, dont 45 dans la seule ville de Gaza.
Les services médicaux ont rapporté que 18 personnes ont perdu la vie lors d’une frappe contre une maison dans le quartier d’Al-Tuffah, tandis que plusieurs bâtiments voisins ont également été endommagés.
Parallèlement, le Hamas a averti dans un communiqué que « la poursuite des bombardements et des massacres de l’occupation israélienne contredit les allégations de Netanyahu selon lesquelles des opérations militaires contre les civils seraient réduites ».
Vendredi, répondant à la proposition de Trump pour une trêve, le Hamas avait déclaré accepter certains éléments clés de son plan en 20 points, notamment la fin de la guerre, le retrait d’Israël et la libération des captifs israéliens et des prisonniers palestiniens.
Samedi, le président américain Donald Trump a affirmé que Netanyahu avait « temporairement cessé » de bombarder Gaza et a exhorté la Résistance palestinienne à mettre rapidement en œuvre son plan « faute de quoi tout sera perdu ».
« Israël a accepté la ligne de retrait initiale, que nous avons présentée et partagée avec le Hamas », a-t-il écrit sur Truth Social, ajoutant : « Dès que le Hamas l’aura confirmé, le cessez-le-feu entrera immédiatement en vigueur. »
Trump a également déclaré : « L’échange de prisonniers va commencer et nous créerons les conditions pour la prochaine phase de retrait. »
Le plan de Trump prévoit un retrait éventuel des forces israéliennes vers le périmètre de Gaza, mais ne propose aucun calendrier précis.
Un responsable de la Maison-Blanche a indiqué que Trump envoyait Steve Witkoff et Jared Kushner, à la capitale égyptienne pour finaliser les détails techniques de la libération des captifs et discuter d’un accord de paix durable.
L’Égypte accueillera lundi des délégations d’Israël et du Hamas, selon le ministère des Affaires étrangères du pays.
La réponse du Hamas à ce plan a suscité un optimisme prudent parmi les dirigeants mondiaux, qui appellent à la fin d’une guerre qui dure près de deux ans et a coûté la vie à plus de 66 300 personnes, laissant de vastes zones du territoire en ruines.
Pour certains Palestiniens, l’inquiétude demeure : Netanyahu pourrait, à tout moment, saboter le cessez-le-feu et sortir du cadre destiné à mettre fin à la guerre.