Le ministère iranien des Affaires étrangères affirme qu'il soutiendra toute décision prise par le peuple palestinien et la Résistance concernant la proposition américaine de cessez-le-feu à Gaza, tout en mettant en garde la communauté internationale contre les dangers de ce plan et la mauvaise foi d’Israël.
Dans un communiqué publié dimanche 5 octobre, le ministère a déclaré que l'Iran a toujours soutenu les initiatives visant à mettre fin aux crimes de guerre et au nettoyage ethnique dans la bande de Gaza, ainsi qu’à garantir l’autodétermination du peuple palestinien, mentionnant la Convention des Nations Unies de 1948 pour la prévention et la répression du crime de génocide et soulignant la responsabilité juridique et morale des États de soutenir la lutte légitime des Palestiniens pour leur liberté.
Le communiqué précise que c'est au peuple et à la Résistance palestiniens de décider de tout cessez-le-feu ou de règlement politique.
Téhéran salue toute décision de leur part qui « implique l'arrêt du génocide des Palestiniens, le retrait de l'armée d'occupation sioniste de Gaza, le respect du droit du peuple palestinien à l'autodétermination, l'acheminement de l'aide humanitaire et la reconstruction de Gaza ».
L'Iran a également averti qu’une cessation des hostilités ne dispenserait pas les acteurs internationaux de leur devoir de rechercher la responsabilité juridique.
Le ministère a souligné que la cessation des violences devait s’accompagner d’actions « légales et judiciaires » visant à tenir Israël pour responsable, ainsi qu’à « identifier et poursuivre les commandants et les auteurs de crimes de guerre, de génocide et de crimes contre l’humanité commis dans la bande de Gaza, afin de mettre fin à l’impunité dont bénéficie le régime sioniste depuis des décennies ».
En conclusion, le ministère iranien des Affaires étrangères a exprimé l'espoir que des mesures seraient prises pour l’acheminement immédiat de l’aide humanitaire aux civils de Gaza, avant d’annoncer la volonté de Téhéran de participer aux efforts de secours.
Ce communiqué faisait référence au plan de cessez-le-feu pour Gaza proposé par le président américain Donald Trump, qui exige la libération rapide des captifs détenus à Gaza, des retraits israéliens progressifs ainsi que la mise en place d'une administration de transition.
Vendredi, le Hamas a soumis sa réponse à la proposition en 20 points de Trump, acceptant de céder l'administration du territoire assiégé à des technocrates palestiniens et de libérer tous les captifs israéliens.
Le groupe de résistance basé à Gaza a indiqué dans sa réponse qu'il était prêt à entamer immédiatement des négociations de paix par l'intermédiaire de médiateurs.
Dans une allocution vidéo faisant suite à la déclaration du Hamas, Trump a estimé que ce dernier était prêt à une « paix durable » et a appelé Israël à cesser immédiatement les bombardements sur Gaza.
L'Égypte a annoncé samedi que des pourparlers de paix indirects entre les négociateurs israéliens et ceux du Hamas, portant sur la mise en œuvre du plan de Trump, devaient débuter lundi dans la station balnéaire égyptienne de Charm el-Cheikh.