TV
Infos   /   A La Une   /   Iran   /   Moyen-Orient   /   Amériques   /   L’INFO EN CONTINU

Il n’existe aucune autre solution à la question nucléaire qu’une issue négociée (Abbas Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Photo d’Archives)

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a appelé à une issue négociée concernant la question du nucléaire iranien. Aucun accord ne pourrait être conclu si les États-Unis maintiennent leur position d’exiger un « enrichissement zéro » avait-il déjà fait remarquer avant la tenue du dernier cycle des négociations indirectes Téhéran-Washington.

« Zéro arme nucléaire = nous avons un accord. Zéro enrichissement = nous n’avons pas d’accord », reprend le chef de la diplomatie iranienne dans un poste publié mardi 7 octobre sur X, expliquant l’avoir déjà mentionné au moment où devait se tenir le dernier round des négociations indirectes avec la partie américaine. 

Un accord historique était à portée de main avant que les négociations ne s’interrompent en raison des frappes non provoquées israéliennes en juin 2025.

« Si le président américain [Donald Trump] consultait le compte rendu de ces discussions, il verrait à quel point nous étions proches de célébrer un nouvel accord nucléaire historique », a-t-il écrit.

Des remarques qui interviennent en réponse aux propos lancés dimanche par le président américain Donald Trump, selon lesquels Washington « devra s’en occuper » si l’Iran relance son programme nucléaire.

Aucune preuve pouvant étayer l’affirmation de M. Trump selon laquelle l’Iran disposerait d’une arme nucléaire « d’ici un mois », n’existe, a affirmé M. Araghchi.

Dans son message, le chef de la diplomatie iranienne a affirmé que le président des États-Unis ne devrait pas oublier qu’il n’y a jamais eu de preuves indiquant que l’Irak dissimulait des armes de destruction massive. Pas le moindre élément de renseignement, mais simplement des « destructions inimaginables, des milliers de soldats américains tués et 7 000 milliards de dollars d’argent public partis en fumée ».

Selon ses termes, la même logique erronée se répète aujourd’hui à propos de l’Iran. « Il n’existait aucune information indiquant que l’Iran était “à un mois” de fabriquer une arme nucléaire, si Israël n’avait pas poussé les États-Unis à attaquer le peuple iranien », a-t-il écrit.

À la suite de l’échec de cette stratégie, Israël tente désormais de faire des capacités défensives de l’Iran une menace imaginaire, peut-on lire dans le poste de M. Araghchi, dans lequel il a déclaré que « les Américains en ont assez de se battre dans les guerres éternelles d’Israël ».

Les allégations israélo-américaines, selon lesquelles l’Iran cherche à se doter de l’arme nucléaire, ont été catégoriquement rejetées par les autorités iraniennes qui ont à maintes reprises précisé que la fabrication des armes nucléaires est interdite conformément à la fatwa [décret religieux] émise par le Leader de la Révolution islamique, l’Ayatollah Seyyed Ali Khamenei.

Dans son message, le ministre iranien des Affaires étrangères a écrit que l’Iran est un grand pays et les Iraniens sont une grande nation, héritiers d’une civilisation ancienne et glorieuse.

« Des bâtiments et des machines peuvent être détruits, mais notre détermination ne sera jamais ébranlée. S’obstiner dans cette erreur de calcul ne résoudra rien », a-t-il conclu.

À noter que les actes d’agression non provoqués d’Israël contre la République islamique lancés entre le 13 et le 24 juin 2025 sont intervenus alors que l’Iran et les États-Unis avaient mené cinq tours de négociations indirectes, sous la médiation d’Oman, sur le programme nucléaire iranien depuis avril et étaient censés tenir de nouvelles discussions à Mascate, la capitale omanaise, le 15 juin.

Au cours de la guerre des 12 jours, le régime israélien a assassiné de hauts commandants militaires, d’éminents scientifiques nucléaires et des civils.

Le 22 juin, les États-Unis se sont joints à l’agression israélienne, en prenant pour cible trois sites nucléaires iraniens, à savoir Fordow, Ispahan et Natanz, en grave violation de la Charte des Nations Unies, du droit international et du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

En riposte à ces actes d’agression israélo-américains, les forces armées iraniennes ont visé des sites stratégiques dans les territoires occupés ainsi que la base aérienne d’al-Udeid au Qatar, la plus grande base militaire américaine en Asie de l’Ouest.

Le 24 juin, l’Iran, grâce à ses opérations de représailles réussies contre le régime israélien et les États-Unis, a pu imposer un arrêt de l’agression illégale.

 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV