Un accord a été conclu mardi 23 décembre à Mascate sous l’égide du Sultanat d’Oman, prévoyant l’échange des milliers de prisonniers entre le mouvement yéménite Ansarallah et l’Arabie saoudite, ainsi que d’autres parties au conflit.
Le chef de la délégation nationale de négociation du Yémen, Mohammed Abdessalam, a annoncé la conclusion de l’accord sur le réseau social X, saluant les efforts considérables du Sultanat d’Oman et la collaboration de toutes les parties pour faire progresser ce dossier.
L’accord, dont les modalités précises et le calendrier d’exécution n’ont pas encore été dévoilés a été conclu pour l’échange de près de 3 000 prisonniers capturés pendant la guerre au Yémen, parmi lesquels des prisonniers yéménites, saoudiens et soudanais.
Le général de brigade Abdelqader al-Murtada, chef du Comité national pour les affaires des prisonniers au Yémen, en a fourni des précisions en indiquant que l’accord prévoit l’échange de 1 700 prisonniers yéménites contre 1 200 prisonniers appartenant à la coalition saoudienne. Parmi les prisonniers qui seront libérés figurent sept ressortissants saoudiens et 23 ressortissants soudanais.
Le ministère omanais des Affaires étrangères s’est félicité de cet accord dans un communiqué officiel, appréciant « l’esprit positif des négociations » et saluant la coopération de toutes les parties notamment les efforts de l’envoyé spécial de l’ONU pour le Yémen et du Comité international de la Croix-Rouge.
Ce développement s’inscrit dans le contexte plus large d’un conflit déclenché le 26 mars 2015 par une offensive massive de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis, avec le soutien des États-Unis, contre le Yémen.
À contre-courant de toutes les prévisions saoudiennes, ces offensives se sont heurtées à une résistance implacable du peuple yéménite. Après sept années de guerre et de lourdes pertes infligées par les forces yéménites à la coalition saoudienne – en particulier contre les infrastructures stratégiques d’Aramco –, Riyad a finalement été contrainte d’accepter un cessez-le-feu dans l’espoir de sortir de l’impasse du conflit au Yémen.