Selon le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, l’Arabie saoudite a toujours été dans l’erreur et l’illusion concernant l'Iran.
« Cette bévue a toujours été source de problèmes pour Riyad », rappelle Bahram Qassemi.
Cité par l’agence de presse Isna, le porte-parole de la diplomatie iranienne s’est exprimé sur les prises de position de Riyad et d’Abou Dhabi :
« Ces derniers temps, les prises de position de l’Arabie saoudite envers la RII ont mieux que jamais révélé l'incompréhension et le manque de connaissance de ce pays concernant la situation de la RII [dans la région]. Quant aux Émirats arabes unis, il faut dire que l’on ne pouvait pas en espérer davantage car après tout, ce pays reste l’allié de l’Arabie saoudite. »
Pour Qassemi, si ce sont l’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche et les slogans qu’il profère qui ont encouragé l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis à durcir le ton envers l’Iran, il faudrait recommander à ces derniers de ne point commettre cette maladresse qui pourrait devenir une erreur historique :
« La force et la position de l’Iran dans la région sont tout à fait claires. Ces pays feraient donc mieux de rédiger leur politique en fonction de la réalité telle qu'elle est. J'entends par là qu'ils ne se fassent pas d'illusions concernant la situation régionale de la RII. »
Bahram Qassemi a précisé que la politique de base de la RII consistait à entretenir des relations justes et équilibrées avec les voisins et les pays de la région.
« Nous ne voulons pas que ces pays [les pays de la région] se laissent influencer par les intentions malveillantes de certains pays et le régime sioniste qui tentent tout pour que les pays islamiques ne puissent établir des relations amicales et pacifiques. »
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères a aussi fait allusion à l’attitude du nouveau président américain Donald Trump qui, « par ses propos, a d’ores et déjà provoqué un vaste tollé au Moyen-Orient, dans le monde arabo-musulman et même en Occident ». Selon le diplomate iranien, il faut pourtant attendre et voir si son discours prendra des allures sérieuses. En réponse à la question de savoir quelle approche va prendre la RII si le gouvernement de Trump opte pour l’hostilité envers le pays, Bahram Qassemi s’est exprimé en ces termes :
« Les États-Unis ont déjà fait ce qu’ils pouvaient faire dans le sens de l’animosité contre l’Iran. Et le peuple iranien a toujours résisté face au maximalisme américain, n'yant permis le moindre chantage. Quant à Donald Trump, nous ne sommes pas très inquiets. En principe, le poids de l’Iran dans la région n'est caché à personne et surtout pas aux Américains. Par le passé, l'Iran a souvent été le sujet de menaces semblables et nous pensons que Washington aurait pu agir s'il s'en sentait vraiment capable. »
