« La France doit être le moteur d’une coalition internationale pour lever le blocus humanitaire à Gaza », ont estimé plusieurs responsables écologistes, dont la patronne du parti Marine Tondelier, dans un texte publié dans la Tribune dimanche.
Les Écologistes demandent à Emmanuel Macron, dans La Tribune dimanche, de déployer la Marine nationale pour apporter de l'aide humanitaire à Gaza, estimant que « la France doit être le moteur d'une coalition internationale pour lever le blocus humanitaire ».
« Nous demandons qu'au regard de l'urgence et de la gravité de la situation, des navires de la Marine nationale soient déployés sans attendre sur les côtes de Gaza dans le but d'apporter des vivres, des médicaments, produits de première nécessité », écrivent dans une tribune la patronne des Écologistes Marine Tondelier, les trois responsables des groupes parlementaires écologistes (Cyrielle Chatelain à l'Assemblée, Guillaume Gontard au Sénat, David Cormand au parlement européen), ainsi que le secrétaire national adjoint, Aïssa Ghalmi.
Ils en appellent « solennellement » au président Emmanuel Macron : « Si vous n'agissez pas, vous êtes complice. Complice du génocide, des enfants affamés, des milliers de morts faute de soins, d'un peuple massacré. Votre inaction restera dans l'histoire ». « Assumez une décision historique qui permettra de mettre un terme à un blocus illégal, et d'arrêter le génocide en cours », lui enjoignent-ils, soulignant que « ce qui menace, si nous n'agissons pas d'ici là, c'est qu'en septembre les Gazaouis aient été décimés ».
Ils lui demandent également de ne pas attendre septembre pour reconnaître l'État de Palestine, comme l'a promis le chef de l'État français. « Assumez d'être à l'initiative d'une coalition à même de mettre fin au drame humanitaire. Assumez de demander des sanctions contre le gouvernement israélien, d'arrêter la livraison d'armes et d'exiger l'arrêt de l'accord d'association de l'Europe avec Israël », poursuivent-ils.
Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice contre la bande de Gaza, le territoire assiégé est menacé d'une « famine généralisée » selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.
Conformément aux dernières données du ministère de la Santé de Gaza, depuis le 7 octobre 2023, environ 60 900 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués.