Les syndicats représentant les travailleurs portuaires d’Alyzia, une entreprise de services au sol de l’aéroport de Bruxelles, ont exhorté la direction à cesser de fournir des services à la compagnie aérienne israélienne El Al et aux autres transporteurs opérant des vols à destination et en provenance des territoires palestiniens occupés par Israël.
Dans un communiqué conjoint officiel, les syndicats d’Alyzia, dont Pulse, CNE et ACV-CSC Transcom, ont déclaré : « Depuis octobre 2023, un génocide est en cours à Gaza et en Cisjordanie contre la population palestinienne. De graves violations du droit humanitaire et du droit international se poursuivent. Malgré cela, certaines compagnies aériennes ont décidé de reprendre leurs vols vers Tel-Aviv. Nos affiliés refusent de participer à ces opérations. Nous ne desservirons pas ces vols. »
Les syndicats ont souligné qu’il était inacceptable de permettre aux responsables ou aux soldats israéliens accusés de crimes de guerre de transiter librement par Bruxelles, précisant que leur refus était fondé sur « des principes moraux et le respect des droits de l’homme ».
Les représentants syndicaux ont exigé que la direction offre aux employés la possibilité de refuser la gestion des bagages ou du fret pour les vols mentionnés. Brussels Airlines a ignoré cette demande et a repris ses vols vers Tel-Aviv mercredi.
Néanmoins, les syndicats insistent sur le fait que les opérations ne devraient se poursuivre qu’avec la pleine participation volontaire du personnel.
Brussels Airlines a confirmé que les vols à destination de Tel-Aviv seront assurés par des « équipages bénévoles », reconnaissant ainsi la sensibilité accrue des employés et du grand public.
Cette position des syndicats découle d’un mouvement croissant dans le secteur aérien européen, opposé à la guerre génocidaire menée par le régime israélien contre Gaza.
Dans leur communiqué, les syndicats se sont engagés à s’opposer à « toute forme de racisme, d’antisémitisme et de terrorisme », tout en insistant sur leur engagement en faveur du « droit international et de la dignité humaine ».
« Lorsque les responsables politiques se contentent de verser des larmes de crocodile sur le sort des habitants de Gaza, les travailleurs agissent. Ensemble, nous sommes solidaires. Aucun vol vers Tel-Aviv ne sera assuré tant que le génocide à Gaza se poursuivra », ont-ils conclu.
Par ailleurs, les syndicats des aéroports français ont plaidé pour l’arrêt des livraisons d’armes au régime israélien via l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.