« Les forces israéliennes ont frappé l’hôpital Al-Ahli Arab de la ville de Gaza, tuant au moins sept personnes », ont indiqué des responsables de la santé de Gaza. Cette frappe intervient alors que le régime sioniste poursuit sa campagne visant à déplacer de force plus d’un million de Palestiniens de Gaza vers des « zones de concentration » désignées dans le sud de la région.
Selon les autorités sanitaires, l’attaque a eu lieu ce dimanche 17 août, coïncidant avec une vague de déplacements forcés. Lors d’une autre frappe menée à l’est de Deir al-Balah ce même jour, deux autres Palestiniens ont été tués.
Le ministère palestinien de la Santé a indiqué qu’au cours des dernières 24 heures seulement, les forces israéliennes ont tué 47 personnes, dont 14 demandeurs d’aide, et en ont blessé 226 autres lors d’une série de raids. Neuf autres corps ont, de plus, été retrouvés sous les décombres des frappes précédentes.
Outre les offensives israéliennes incessantes, c’est la famine sévère qui menace la vie des Palestiniens de la bande de Gaza. Au moins sept personnes, parmi elles des enfants, sont mortes de faim au cours de la même période, portant le bilan des victimes à 258 morts, dont 110 enfants.
À noter que près de 1 938 personnes en quête de nourriture et d’aide ont été tuées depuis fin mai, date à laquelle Israël et les États-Unis ont lancé un système controversé de distribution d’aide baptisé Fondation humanitaire de Gaza (GHF).
Le bureau des médias du gouvernement de Gaza a condamné la « politique systématique du régime de famine délibérée et de massacre lent contre plus de 2,4 millions de Gazaouis, dont plus de 1,2 million d’enfants palestiniens, constituant un véritable crime de génocide », alarmant que plus de 40 000 nourrissons souffrent de malnutrition sévère et que « leurs vies sont menacées par une mort progressive ».
Parallèlement, Israël a annoncé des préparatifs pour l’évacuation forcée des Palestiniens des « zones de combat » du nord de Gaza à partir de dimanche, quelques jours seulement après que Benjamin Netanyahu a donné son feu vert à l’armée pour le soi-disant « démantèlement » de ce qu’il a présenté comme un centre de commandement du Hamas dans la ville de Gaza et à al-Mawasi, sur la côte sud de la bande de Gaza assiégée.
Cette mesure de déplacement fait suite à l’annonce par le ministre israélien de la Guerre, Israël Katz, de son projet d’établir un camp nommé « ville humanitaire » sur les ruines de Rafah. Le mois dernier, Katz avait déclaré avoir donné instruction à l’armée de préparer la réinstallation, au cours de laquelle les Palestiniens seraient soumis à un « contrôle de sécurité » avant d’être confinés à l’intérieur.
La phase initiale de ce projet consisterait à transférer 600 000 Palestiniens, la plupart déjà déplacés vers al-Mawasi, dans le camp, qui resterait sous contrôle total des militaires israéliens.
Les organisations de défense des droits humains et l’ONU ont averti que les Palestiniens, déjà confrontés à la famine et aux bombardements incessants, pourraient être entraînés dans une catastrophe encore plus grave si le plan est mis en œuvre.
Philippe Lazzarini, le directeur général de l’agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), avait déjà averti que ce plan « priverait les Palestiniens de toute perspective d’un avenir meilleur dans leur patrie ».
Le régime sioniste traite le sujet de déplacement forcé des Palestiniens, alors que, depuis le début de sa guerre génocidaire, il y a 22 mois, il a déjà tué au moins 61 944 Palestiniens et en a blessé 155 886 autres, selon les autorités sanitaires.