Le mouvement de résistance palestinien Hamas a fermement condamné la récente attaque d’Israël contre le Qatar, exhortant les pays arabes et musulmans à adopter une position unifiée contre les actes d’agression du régime occupant.
Basem Naïm, membre du bureau politique du Hamas, a lancé cet appel dans un communiqué dimanche 14 septembre, alors que les ministres des Affaires étrangères des pays arabes et musulmans participaient au sommet arabo-musulman d’urgence à Doha pour discuter de la récente attaque israélienne contre les dirigeants du Hamas sur le sol qatari.
Le haut responsable du Hamas a appelé les dirigeants régionaux présents au sommet de Doha à boycotter Israël, à l’isoler politiquement et économiquement et à intenter des poursuites judiciaires contre les responsables israéliens devant les tribunaux internationaux pour mettre fin à la guerre génocidaire à Gaza.
Naïm a également souligné que l’attaque israélienne visant l’équipe de négociation du Hamas à Doha avait eu lieu au moment même où celle-ci évaluait une nouvelle proposition de cessez-le-feu à Gaza.
« Nous avons fait preuve de la plus grande flexibilité possible pour mettre fin au génocide à Gaza, mais ce sont les forces d’occupation qui, en recourant aux assassinats ciblés et en imposant leurs propres conditions, font obstacle à tout accord potentiel », a-t-il déclaré.
Naïm a également souligné que l’agression d’Israël contre le Qatar a une fois de plus montré la « nature traîtresse de l’entité sioniste, qui ne respecte pas les pactes et les traités », comme le groupe de résistance l’a averti à plusieurs reprises tout au long des décennies de conflit.
Il a également souligné que la région et le monde se trouvaient à un tournant critique, face au choix suivants : laisser l’ennemi continuer de bafouer la sécurité et la stabilité régionales – notamment au regard de ses plans expansionnistes pour un « Grand Israël » – ou voir les nations s’unir pour mettre fin à la loi de la jungle que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son régime tentent d’imposer.
Naïm a également souligné que « la rapidité avec laquelle les dirigeants arabes et musulmans ont convenu de tenir un sommet d’urgence à Doha a une portée considérable. « Elle témoigne, d’un soutien au Qatar, contribue à renforcer sa sécurité et sa stabilité, et permet d’examiner la menace imminente engendrée par cette agression terroriste », a-t-il déclaré.
Il a conclu en déclarant que le Hamas attendait que le sommet adopte une position arabo-musulmane unifiée et décisive, comprenant des mesures concrètes telles que : un cessez-le-feu immédiat et la fin de la guerre à Gaza, la levée du blocus, la rupture de toute relation avec Israël, la poursuite en justice de ce dernier pour ses crimes, ainsi que la nécessité de mettre fin à l’occupation, de garantir les droits légitimes du peuple palestinien à fonder un État indépendant ayant Al-Qods pour capitale, et d’assurer le droit au retour des réfugiés.
Le 9 septembre, Israël a lancé des frappes aériennes visant le siège du Hamas à Doha, dans le cadre de ce qui a été décrit comme une « opération d’assassinat ». L’attaque a coûté la vie à plusieurs membres du mouvement ainsi qu’à un agent de sécurité qatari. Les principaux dirigeants du Hamas, dont Khalil al-Hayya, Khaled Mechaal et Zaher Jabarin, ont échappé à la tentative d’assassinat.
En réaction à cette frappe meurtrière, le Qatar a qualifié l’offensive israélienne d’« acte lâche » et de « terrorisme d’État », promettant une réponse. Jusqu’à présent, le Qatar avait joué un rôle de médiateur clé dans les négociations entre le Hamas et Israël.