Le mouvement de résistance palestinien Hamas a envoyé un mémorandum urgent aux ministres des Affaires étrangères arabes et musulmans et aux organisations internationales au sujet de la tentative israélienne d'assassiner son équipe de négociation travaillant sur un cessez-le-feu à Gaza dans la capitale qatarie.
Dans ce mémorandum publié dimanche 14 septembre, le Hamas tient le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son cabinet pour pleinement responsable de l'attaque terroriste à Doha, l'accusant de violer la souveraineté du Qatar et d’entraver les efforts de cessez-le-feu visant à mettre fin au génocide en cours à Gaza.
Le mouvement a souligné avoir fait preuve d'une flexibilité maximale pour mettre fin au génocide à Gaza. Pourtant, le régime sioniste a « sapé les efforts de paix en commettant des assassinats et des massacres ainsi qu’en imposant de nouvelles conditions », en vue d'utiliser les négociations comme prétexte pour prolonger la violence.
De même, la Résistance palestinienne a déclaré qu'Israël avait renié l'accord du 17 janvier 2025, reprenant ses attaques marquées par des « massacres, des déplacements et la famine » malgré le respect des engagements par le Hamas.
Le Hamas a également mentionné l'assassinat par Israël de son ancien chef du bureau politique, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, qui s'était produit malgré l'acceptation par le groupe d'une initiative de médiation.
Le mémorandum indique que Netanyahu mène une politique de « génocide et de déplacements forcés » à Gaza, en Cisjordanie occupée et à Qods-Est, et avertit que la guerre israélienne risque d'alimenter l'extrémisme et le terrorisme à l'échelle mondiale.
Il a ajouté qu'Israël n'avait utilisé les négociations de cessez-le-feu que comme un prétexte pour gagner du temps et commettre de nouveaux crimes.
Le mouvement a déclaré qu'il cherchait à garantir les droits du peuple palestinien à la liberté et à l'indépendance, et que ses dirigeants ne devaient pas être traités comme des cibles militaires.
Il a exhorté la communauté internationale, ainsi que les pays arabes et musulmans, à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin au génocide à Gaza et à ses violations du droit international. Il a également appelé à boycotter et à isoler politiquement et économiquement le régime sioniste.
Le 9 septembre, Israël a lancé des frappes aériennes sur le siège du Hamas à Doha, dans ce qui a été décrit comme une « opération d'assassinat » qui a coûté la vie à plusieurs membres du mouvement ainsi qu'à un agent de sécurité qatari.
Les principaux dirigeants du Hamas, dont Khalil al-Hayya, Khaled Meshal et Zaher Jabarin, ont survécu à la tentative d'assassinat.
À la suite de cette frappe meurtrière, le Qatar a qualifié cette attaque « lâche » d'Israël de « terrorisme d'État », exhortant la communauté internationale à cesser d’appliquer la politique du deux poids, deux mesures et à punir Israël pour ses crimes.
Le Qatar a joué un rôle clé de médiateur régional dans les négociations entre le Hamas et le régime israélien.
