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Le recours de l’Europe au snapback vise à accentuer les tensions (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, s'est entretenu au téléphone avec son homologue français, Jean-Noël Barrot. ©mfa.ir

Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a déclaré que l’activation par la troïka européenne du mécanisme de retour automatique des sanctions, appelé snapback, constitue une démarche visant à « accroître les tensions ».

Lors d’un entretien téléphonique mardi 16 septembre avec son homologue français Jean-Noël Barrot, M. Araghchi a affirmé que l’activation du snapback est dénuée de tout fondement politique ou juridique, entrepris uniquement pour accentuer les tensions et les crises.

À ce propos, on rappellera que les signataires européens de l’accord nucléaire de 2015, officiellement connu sous le nom Plan global d’action commun (PGAC), ont notifié le 28 août au Conseil de sécurité des Nations unies qu’ils invoquaient le mécanisme snapback, un processus de 30 jours destiné à rétablir toutes les sanctions onusiennes à l’encontre de l’Iran.

Téhéran a rejeté cette démarche illégitime de l’Allemagne, de la France et du Royaume-Uni, rappelant le retrait unilatéral des États-Unis du PGAC et l’alignement de la troïka européenne sur les sanctions illégales contre l’Iran au lieu de respecter leurs propres engagements.

Au cours de son entretien avec Jean-Noël Barrot, le chef de la diplomatie iranienne a réaffirmé le caractère pacifique du programme nucléaire du pays, faisant référence à l’accord récemment conclu entre l’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA).

« L’Iran a toujours considéré la diplomatie comme l’unique voie pour résoudre les questions internationales, y compris celle du nucléaire de notre pays », a-t-il souligné.

Le 25 juin, le Parlement iranien avait adopté à l’unanimité une loi appelant le gouvernement à suspendre toute coopération avec l’AIEA. Cette décision est intervenue au lendemain des opérations de représailles réussies de l’Iran, qui ont permis de mettre un terme à l’agression américano-israélienne visant aussi trois sites nucléaires du pays, en violation flagrante du droit international et du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).

Le 9 septembre, M. Araghchi et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, ont conclu au Caire un accord sur des modalités pratiques en vue de la reprise de la coopération Téhéran-AIEA.

Lors de son entretien téléphonique avec son homologue français, M. Araghchi a également exprimé la disponibilité de l’Iran pour toute solution équitable et équilibrée garantissant des avantages mutuels.

Pour sa part, le ministre français des Affaires étrangères a fait part de ses inquiétudes face à l’escalade des tensions, soulignant l’importance de maintenir un espace de dialogue et la nécessité d’un retour à la diplomatie.

Les deux hommes ont également examiné l’état des relations bilatérales, y compris les questions consulaires, et ont mis l’accent sur la nécessité de poursuivre les contacts et consultations entre les deux pays.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV