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Le rétablissement des sanctions créerait de « nouvelles conditions » et annulerait l'accord du Caire avec l'AIEA (Araghchi)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi. (Archives)

La tentative de la troïka européenne — Grande-Bretagne, France, Allemagne — visant à rétablir les sanctions de l’ONU par le biais du mécanisme de snapback pourrait engendrer de « nouvelles conditions » qui annuleraient l’accord conclu récemment au Caire entre la République islamique d’Iran et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), en date du 9 septembre.

Le ministre des Affaires étrangères, Abbas Araghchi qui accompagne le président iranien Massoud Pezeshkian à New York pour participer à la 80e session annuelle de l’Assemblée générale des Nations Unies, a indiqué que l’accord de coopération avec l’AIEA a été signé dans le contexte des actes d’agression américano-israéliens du mois de juin contre l’Iran, et que les parties seraient confrontées à de nouvelles conditions si les trois signataires européens de l’accord nucléaire de 2015 passent à l'étape ultérieure dans la mise en œuvre du mécanisme de snapback.

« Lors de la conférence de presse qui a suivi l’accord avec l’AIEA, j’ai souligné que si le snapback était finalement mis en œuvre, l’accord perdrait sa validité », a déclaré le chef de la diplomatie iranienne.

Si aucun nouvel accord n’est trouvé d’ici au 28 septembre pour remplacer celui de 2015, les sanctions levées en vertu du précédent traité seront effectivement rétablies.

Le 9 septembre dernier, le ministre iranien des Affaires étrangères et le directeur général de l’AIEA, Rafael Grossi, sont parvenus à un accord sur les modalités pratiques de reprise de la coopération après une réunion au Caire.

Cette décision a suivi l’adoption à l’unanimité par le Parlement iranien d’une loi exigeant que l’administration suspende toute coopération avec l’AIEA après l’agression israélo-américaine et les frappes contre trois sites nucléaires en Iran, une action allant à l’encontre du droit international et du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP).

Le 19 septembre, le Conseil de sécurité de l’ONU, composé de 15 membres, n’a pas réussi à adopter une résolution qui aurait empêché la réimposition des sanctions de l’ONU contre l’Iran après que l’E3 a déclenché le mécanisme de « snapback ».

Téhéran a été faussement accusé de ne pas respecter l’accord nucléaire, officiellement appelé Plan global d’action conjoint (PGAC).

L’Iran a fustigé la démarche « illégitime » de la troïka européenne, reprochant au trio européen de soutenir les sanctions illégales au lieu d’honorer ses propres engagements.

Évoquant ses réunions prévues lundi, M. Araghchi a précisé qu’il discuterait avec Rafaël Grossi des derniers développements concernant les activités nucléaires de l’Iran, l’accord avec l’AIEA et la réimposition des sanctions.

Il a déclaré que l’Iran répondrait à toute action « destructrice » de la troïka européenne.

Notre langage sera diplomatique et respectueux, a-t-il déclaré.

Le ministre des Affaires étrangères a souhaité que les parties puissent trouver une solution diplomatique lors des consultations ; dans le cas contraire, l’Iran prendra toutes les mesures nécessaires.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV