Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, en déplacement à New York pour assister à la session annuelle de l’Assemblée générale de l’ONU, s’est entretenu ce mardi 23 septembre dans la matinée avec ses homologues français, allemand et britannique.
La réunion à laquelle participait Kaja Kallas, haute représentante de l’Union européenne pour la politique étrangère, a permis aux participants de passer en revue les négociations menées le mois dernier pour trouver des solutions diplomatiques au dossier nucléaire iranien et prévenir une escalade des tensions.
En expliquant les positions de principe et les mesures concrètes prises par l’Iran ces derniers mois pour dissiper tout doute ou excuse concernant son programme nucléaire, le ministre iranien des Affaires étrangères a qualifié les attaques non provoquées et criminelles contre l’Iran et les dommages causés aux installations nucléaires de « point sombre et dangereux » dans l’histoire du Traité de non-prolifération des armes nucléaires (TNP).
Évoquant la récente action responsable de l’Iran, qui a conclu un accord avec l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) pour adhérer à ses engagements suivant le mécanisme de garanties de l'Agence dans le contexte actuel, Araghchi a souligné la nécessité d’une action réciproque et responsable de la part des parties européennes à cet égard.
Lors de cette réunion, compte tenu de l’action injustifiée et illégale consistant à entamer le processus de rétablissement des sanctions levées du Conseil de sécurité de l’ONU, certains ont proposé la poursuite de la diplomatie et il a été décidé de poursuivre les négociations avec toutes les parties concernées.
Lundi, Araghchi a déclaré qu’une réunion avec ses trois homologues français, allemand et britannique et Kaja Kallas à New York avait été proposée. « Si l’action destructrice de ces trois pays européens se concrétise au Conseil de sécurité, nous y réagirons et engagerons un nouveau cycle de négociations avec l’AIEA, dont la forme reste inconnue pour le moment. »
Il a ajouté : « Nous sommes à un moment où les autres parties doivent choisir entre la coopération et la confrontation. »
Le ministre iranien des Affaires étrangères a ajouté : « La République islamique d’Iran a été mise à l’épreuve à plusieurs reprises. Ils savent que nous ne répondons ni sous la contrainte ni la menace. Nous répondons quand notre dignité est respectée ».
Selon Araqchi, « s’il existe une solution, ce ne serait que diplomatique. »
Il a déclaré : « J’espère que nous pourrons y parvenir lors des négociations des prochains jours, faute de quoi la République islamique d’Iran prendra les mesures nécessaires. »
Cette réunion à New York s’est tenue alors que le mécanisme de « snapback » devra être activé dans quelques jours.
