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Échec de la rencontre syndicats-Lecornu : nouvelle journée de mobilisation et de grèves proposée le 2 octobre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT au milieu de la manifestation intersyndicale à Paris, le 10 septembre 2025. ©AFP

Ce mercredi 24 septembre, l’intersyndicale a été reçue par le Premier ministre français Sébastien Lecornu. Ressortis déçus de Matignon, les syndicats ont déploré une « occasion manquée » après plus de deux heures de discussions sur le budget et ont annoncé une nouvelle journée de mobilisation et de grèves le jeudi 2 octobre, une date qui doit encore être confirmée mercredi en fin de journée par l’intersyndicale.

Les représentants de toutes les composantes de l’intersyndicale – CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, UNSA, FSU et Solidaires – sont arrivés ensemble à Matignon. Mercredi expirait l’« ultimatum » qu’ils ont lancé à Sébastien Lecornu au lendemain de la mobilisation bien suivie contre l’austérité et pour la justice fiscale du 18 septembre. Ils ont menacé d’une nouvelle journée de grèves et manifestations s’il ne répondait pas à leurs revendications.

Depuis son arrivée à Matignon, où il avait d’emblée promis « des ruptures » sur le fond, le Premier ministre a déjà reçu les organisations représentatives une à une.

Au terme de leur journée du 18, il a convié les syndicats à revenir le voir. Peu avant d’entrer à Matignon, la numéro un de la CGT, Sophie Binet, s’est dite dans un état d’esprit « combatif, parce que, de toutes les manières, le Premier ministre n’a pas le choix ». Elle a dit attendre « des réponses précises, pas une écoute polie ».

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, avant une réunion intersyndicale avec le Premier ministre français à l’hôtel de Matignon, à Paris, le 24 septembre 2025. © AFP

« Le Premier ministre nous a dit que jamais, dans la Ve République, un Premier ministre n’avait été aussi fragile », a déclaré Sophie Binet à la suite de la rencontre, indiquant : « Ça confirme que nous sommes en position de force ».

« On ne va pas là-bas pour en sortir de façon certaine en disant qu’on appelle à une nouvelle journée », mais « dans l’espoir qu’on aura suffisamment d’éléments », de « signaux », avait estimé plus tôt mercredi matin, sur RMC, le président de la CFE-CGC, François Hommeril, qui avait ajouté : « On est un peu sa dernière chance et lui-même, le Premier ministre, est un peu notre dernière chance à nous ».

« Après la réussite de la journée du 18 septembre, nous attendions des réponses claires de la part du Premier ministre », a affirmé la secrétaire générale de la CFDT, Marylise Léon, ajoutant que le Premier ministre « n’a apporté aucune réponse claire aux attentes des travailleurs et des travailleuses ».

Sébastien Lecornu a ensuite reçu les organisations patronales. Le patron du Medef, Patrick Martin, dénonce les « théories dangereuses pour nos entreprises » qui alimentent le débat, comme la taxe Zucman. Il a annoncé mardi un « énorme meeting » dans les prochains jours.

Avant l’annonce d’une nouvelle mobilisation intersyndicale le 2 octobre, les dates de manifestations fleurissaient déjà. Jeudi, des organisations de jeunesse appellent à se mobiliser « dans la continuité » des 10 et 18 septembre et contre le manque de moyens des universités. Vendredi, les agriculteurs de la FNSEA seront dans la rue pour dénoncer notamment l’accord avec les pays du Mercosur.

Un appel à la mobilisation rapidement suivi par les partis de gauche. La France insoumise, Les Écologistes, le Parti communiste et le Parti socialiste ont annoncé s’y associer, a appris le service politique de Franceinfo auprès des quatre partis.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV