La Fondation Nelson Mandela a fait entendre sa voix pour annoncer l’impossibilité pour elle de demeurer silencieuse face à l’entrave portée aux efforts humanitaires à destination de Gaza et à la détention de ceux qu’elle nomme les « défenseurs de la dignité humaine ».
La Fondation Nelson Mandela, une organisation non gouvernementale sud-africaine à but non lucratif, créée pour perpétuer l’héritage du premier président noir de l’Afrique du Sud, a vivement condamné l’interception par Israël de la flottille mondiale Sumud en mission humanitaire pour Gaza. La fondation a exigé dans la foulée la libération immédiate de tous les militants arbitrairement détenus par le régime israélien.
« La Fondation Nelson Mandela observe avec une vive inquiétude les informations faisant état de l’interception par les forces israéliennes de navires transportant des militants de diverses nationalités et de l’aide humanitaire à destination de Gaz », a déclaré l’organisation dans un communiqué.
Selon des reportages de Novara Media, les militants capturés par les forces armées israéliennes dans les eaux internationales seraient vraisemblablement transférés vers la prison de Ketziot, situé dans le désert du Néguev. Cet établissement carcéral est tristement célèbre pour être régulièrement associé à de persistantes affaires de tortures et de sévices infligés à des détenus palestiniens.
À la suite de l’interception de la flottille humanitaire, il a été confirmé que 137 militants, parmi lesquels 36 ressortissants turcs, ont été expulsés collectivement vers Istanbul ce samedi. Ils figuraient parmi les centaines de personnes à bord des navires arraisonnés par les forces israéliennes.
« Nous avons été interceptés par un grand nombre de navires militaires », a raconté Paolo Romano, conseiller régional de Lombardie en Italie, à l’AFP à l’aéroport d’Istanbul.
« Tous les bateaux ont été pris d’assaut par des personnes lourdement armées et ramenés à terre », a déclaré le jeune homme de 29 ans.
Paolo Romano a ajouté : « Ils nous ont mis à genoux, face contre terre. Et si nous bougions, ils nous frappaient. Ils se moquaient de nous, nous insultaient. Ils ont recouru à la fois à la violence psychologique et physique ».