Le mouvement de résistance palestinien Hamas regrette que le régime israélien poursuive ses agressions meurtrières dans la bande de Gaza, malgré les négociations en cours censées mettre fin à la guerre dans cette région et qui dure depuis maintenant deux ans.
« On ne peut pas faire confiance à l'occupation israélienne », a déclaré mardi Khalil al-Hayya, chef de la délégation de négociation du mouvement, lors d'une réunion à Charm el-Cheikh, station balnéaire égyptienne sur la mer Rouge.
Hayya et ses collègues du Hamas étaient dans la ville pour discuter de la perspective d’une fin du génocide à Gaza sur la base d'une proposition transmise par Donald Trump à la fin du mois dernier et qui, selon le président américain, vise à atteindre cet objectif. « L'ennemi continue de tuer et d'anéantir », a dénoncé le responsable de la Résistance palestinienne.
Il affirme que le mouvement cherche à obtenir des garanties internationales crédibles pour garantir l'engagement du régime israélien à cesser son agression qui a jusqu'à présent coûté la vie à environ 67 200 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants.
Le régime israélien a lancé une guerre génocidaire dans la bande de Gaza, à la suite de la Tempête d'Al-Aqsa, une opération historique menée par les combattants de la Résistance contre les territoires palestiniens occupés, et lors de laquelle ils se sont profondément infiltrés dans ces territoires, encerclant des bases militaires israéliennes et prenant des centaines de soldats israéliens en captivité.
Hayya a affirmé que la délégation du Hamas à Charm El-Cheikh était venue pour mener des négociations « responsables et sérieuses ». « Nous réitérons notre entière disponibilité à stopper la guerre », a-t-il ajouté.
Il y a une semaine, le Hamas a accepté de libérer les captifs israéliens restant à Gaza et de remettre l’administration du territoire à un organisme palestinien, tel que prévu dans le plan de Trump.
Le responsable du Hamas a assuré que les représentants du mouvement présents aux négociations, partageaient « les objectifs et les exigences de notre peuple pour la stabilité, la souveraineté et l'autodétermination ».
Il a, de nouveau, mis en garde contre la possibilité que le régime israélien ne tienne pas ses engagements, rappelant son passé de violations de l'accord de 2023 et d'un autre accord conclu au début de cette année.
Ces remarques font écho aux aveux de certains responsables israéliens, qui ont révélé la procrastination délibérée du Premier ministre Benjamin Netanyahu dans les négociations qui se tiennent depuis le début de la guerre.
La révélation la plus choquante est survenue en mars, lorsque l'ancien chef du service d'espionnage Shin Bet du régime a qualifié Netanyahu de principal obstacle à des négociations efficaces entre le Hamas et Tel-Aviv.