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Le Hamas rejette tout rôle potentiel de Tony Blair dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L’ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, (G) et le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. (Photo d’Archives)

Le mouvement de résistance palestinien Hamas a fermement rejeté toute participation de l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair à la gouvernance de Gaza, après le cessez-le-feu récemment déclaré dans l’enclave.

S’adressant à Sky News, un haut responsable du Hamas, Bassem Naïm, a déclaré que le Hamas salue l’implication du président américain Donald Trump dans la fin de la guerre qui dure depuis deux ans, tout en avertissant que Blair ne sera « pas le bienvenu » dans quelque rôle que ce soit lié à l’administration de Gaza après la guerre.

« En ce qui concerne Tony Blair, malheureusement, nous, Palestiniens, Arabes et musulmans — et peut-être d’autres dans le monde — gardons de très mauvais souvenirs de lui, » a affirmé M. Naïm. « Nous nous souvenons encore de son rôle dans la mort de milliers, voire de millions de civils innocents en Afghanistan et en Irak », a-t-il rappelé.

Blair a déjà exercé la fonction d’envoyé spécial du Quartet pour le Moyen-Orient, composé des États-Unis, de la Russie, de l’Union européenne et des Nations Unies, entre 2007 et 2015, période au cours de laquelle il n’a pas réussi à obtenir de percée dans les négociations israélo-palestiniennes.

Le plan en 20 points de Donald Trump pour Gaza prévoit la création d’un nouvel organisme international baptisé le « Comité de la Paix », chargé de superviser une autorité intérimaire composée de technocrates pour administrer l’enclave.

Selon ce plan, Trump présiderait lui-même le Comité, aux côtés de plusieurs personnalités internationales, dont Tony Blair.

Le projet propose la mise en place d’une autorité de transition à Gaza pour une durée pouvant aller jusqu’à cinq ans, excluant à la fois le Hamas et l’Autorité palestinienne.

Cette autorité disposerait, selon la proposition, des « pleins pouvoirs politiques et juridiques » sur Gaza durant la période intérimaire.

Dans un communiqué conjoint publié vendredi 10 octobre après l’entrée en vigueur de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, le Hamas, le Jihad islamique palestinien et le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP) ont réaffirmé que toute décision concernant l’avenir politique et administratif de Gaza constitue « une affaire palestinienne interne ».

 « Nous réitérons notre refus de toute tutelle étrangère et insistons sur le fait que la nature de l’administration de la bande de Gaza et de ses institutions relève exclusivement du peuple palestinien et doit être déterminée directement par ses composantes nationales, » peut-on lire dans le communiqué.

Lundi 6 octobre, un autre membre du bureau politique du Hamas, Hussam Badran, a écrit sur sa chaîne Telegram que l’inclusion de Tony Blair dans toute initiative de cessez-le-feu constitue « un signe de mauvais augure pour le peuple palestinien ».

Qualifiant Tony Blair de « frère du diable », il a ajouté qu’au lieu d’être envisagé pour diriger Gaza pendant la période de transition, Blair « devrait comparaître devant des tribunaux internationaux pour ses crimes, notamment pour son rôle dans la guerre en Irak (2003–2011) ».

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV